L’Eglise

MONT SUR MONNET

Octobre 2012

Nous pouvons de nouveau entendre sonner l’Angélus depuis le 26 septembre dernier. Le Conseil Municipal a, en effet, accepté le devis de l’entreprise Bodet pour la fabrication d’un nouveau battant sur la plus petite (mais la plus ancienne) de nos deux cloches.
Joséphine Eugénie, son nom témoigne sans doute de la fidélité des habitants de Mont sur Monnet à la famille impériale. Elle fut fondue par Farmier Frères, fondeurs à Rebécourt-Vrécourt dans les Vosges.
Les inscriptions sur le pourtour de cette cloche mentionnent le nom du maire de 1878, Monsieur Emile Monnier.
Elle fut bénite (nc) par Monseigneur Carette, vicaire général du diocèse ; elle avait pour parrain Joseph Elysée Gindre, curé de la paroisse, et pour marainne Zoé Mandrillon (peut être Jeanne Joséphte Zoé Mandrillon, institutrice, 15 avril 1831 – 4 novembre 1911).
Citons le nom de Michel et Jean-Yves, sympathiques techniciens de l’Entreprise Bodet qui ont ainsi redonné un “choeur battant” à Joséphine Eugénie.

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L’histoire de notre village reste à écrire.

Quelqu’un sans doute, un jour, se consacrera à cette tâche.
En s’appuyant sur quelques feuillets consacrés aux modestes monuments de Mont-sur-Monnet, rédigés par Madame Andrée LETOUBLON (maire de 2005 à 2008), nous pouvons retenir :

En 1600 il n’y avait pas de paroisse de Mont-sur-Monnet, nous dépendions de Monnet la Ville qui dépêchait un vicaire pour officier dans la chapelle qui existait alors. A l’époque, il y avait déjà des familles Picaud, Ramboz, Monnier et autres qui avaient du caractère et ne se pliaient pas facilement aux volontés du curé de Monnet. Ils avaient même confisqué les clefs de la chapelle et du tabernacle. Le diocèse de Saint Claude n’existait pas. Nous faisions partie de celui de Besançon.
1789-1793 : Il semble bien vrai que les gandiers ou gadji (mangeurs de gaudes) ont en effet un caractère bien trampé puisque pendant la révolution, lors d’un conflit avec une famille noble locale qui refusait son bois aux habitants, ceux-ci s’équipèrent et allèrent couper à blanc le pré bois du Chanet.
Après 1801 : Mont sur Monnet compte alors 525 habitants, Besançon en fait donc une paroisse. Il fallait construire une église, à quelle date le fut-elle exactement ? Sur le presbytère figure 1818. C’est sans doute la fin des travaux. L’Abbé Lornet sera le premier curé. La chaire en marbre et d’autres mobiliers proviennent de l’Abbaye de Chateau Châlon. En 1880. première restauration. Le choeur est agrandi sous la direction de l’architecte Roy. L’autel principal (1881) est l’oeuvre (au moins en partie) du sculpteur Picaud de Mont sur Monnet. En 1977, nouvelle phase de travaux par le bénévolat des habitants paroissiens.

A propos de la vie religieuse, lisons le témoignage laissé par Raoul girardot sur la période de son enfance :
Entre les deux guerres 1914-1918 et 1939-1945, la paroisse a un prêtre desservant, l’Abbé Raymond Dubrez, originaire de Cuvier, arrivé en 1909. Nous allions au cathéchisme le matin à 6heures 30, heure du soleil. Une heure de cathéchisme, suivie de la messe, et, école à 8 heures. L’année avant notre communion solennelle, trois jours par semaine, nous retournions de 11 heures à midi et le dimanche après les vêpres.
Dans le clocher de l’église, deux cloches annoncent les évènements de la paroisse : trois angélus tous les jours, messes, incendies, mobilisation, décès. La grosse cloche sonnait le glas des hommes et la petite celle des femmes. C’était un moyen comme un autre d’indiquer le sexe du défunt.
Les sonneries se faisaient par adjudication annuelle à la mairie. Chez Morel sonnaient les angélus. Chez Auguste Pelletier, une nombreuse famille de cultivateurs, assuraient tous les offices. A cette période, il y en avait beaucoup.

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Les cigognes ont élues domicile sur notre clocher !
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